La palette d'El Aidi par la richesse chromatique etla recherche sur les nuances qui la distinguent. On y lit une demarche abstraite alimentée par des clins d'oeuil au patrimoine (arabesque, formes florales, qualité de la lumière tantôt unie et dense, tantôt miroitée).
L'artiste commence géneralement par étendre la couleur comme substrat formel, puis il entreprend un travail de creusement, de dosage pécautionneux et de touches filigranées, avant d'embrasser d'un eul regard le rendu et d'en équilibrer les données. On a ainsi l'idée q'El Aidi ne se préoccupe pas de conclure à une abstraction préconçue ou dont il aurait précisé les tenants et les aboutissants. Tout se passe au fue et à mesure et à longueure de temps. Le tableau se trouve être un champs d'expérimentation interminable et c'est à l'artiste d'en définir la ou les résolutions avant de passer à autre chose.

Abderrahmane Benhamza, 2016

In den aktuellen Arbeiten von Abdelhadi El Aïdi trifft Action-Painting auf strenge Geometrie. Das eine ist gekennzeichnet durch Aktion, Tempo und Spontaneität, das andere durch Kalkül Raster und Ordnung. In einem malerischen Prozess von Übermalungen und Schichtungen entstehen die Bilder von Abdelhadi El Aïdi in mehreren Etappen. Dabei werden nacheinander Farbschichten aufgebracht, die unterschiedlichen Regeln folgen und differenzierten Modi unterliegen.
Oft werden ältere Arbeiten übermalt, aber selten gänzlich getilgt. Ihre grundsätzliche, häufig reliefartige Struktur ist dabei sowohl Ausgangspunkt und Anregung für das Neue, bezeugt aber als fester Bestandteil der auf diese Weise gefundenen Komposition, auch gleichzeitig bleibend vorangegangene Zustände. Ältere Schichten sind an ihrem ornamentalen, sich rapportartig wiederholenden Mustern oder kontinuierlich krakelnden Duktus zu erkennen. In neuerer Zeit setzt Abdelhadi El Aïdi auf diese Sedimente oder seltener auf die frisch grundierte Leinwand als erstes eine formatfüllende expressiv, spontane Malerei, bei der mit dem nassen Pinsel Farbe auf die Bildfläche geschleudert wird. In einem nächsten Schritt wird die Bildfläche durch penibel vertikal und horizontal mit dem breiten Pinsel aufgetragene pastose oder lasierende Pinselstriche orthogonal gegliedert, wobei Leerstellen den Blick auf Darunterliegendes freigeben. Diese letzte Schicht erinnert an das Verbundsystem eines statischen Mauerwerks, das aber durch den sichtbar vollzogenen Strich auch Elemente von Bewegung beinhaltet, etwa so, wie man eine Landschaft durch ein Zugfenster nur im Vorbeiziehen erhaschen kann, sich das eigentliche Motiv in flüchtige Farbstreifen zergliedert. Die komplexe Bildstruktur, bei der die verschiedensten Variationen von Verschachtelungen durchgespielt werden, wird zusätzlich durch ein spannungsreiches, aber ausbalanciertes Farbkonzept gehalten. Immer rhythmisch gewichtet basiert es mal auf einer Farbigkeit, die atmosphärischen Lichtverhältnissen entlehnt ist, dann aber auf sich steigernde Kontrastwirkungen ausgerichtet ist, bei denen Hell und Dunkel ebenso wie Farbwerte ein räumliche Wirkung entfalten. Bilder entwickeln sich partiell in die Tiefe. Ein- und Durchblicke werden für einen Augenblick möglich, aber die momentan aufblitzende Perspektive wird durch beherrschende Raster auf die Fläche verwiesen. Wird vom starren Raster auch nur minimal abgewichen, dann eröffnet die Malerei stellenweise Assoziationen zu Architektur und Landschaft.

© Jutta Saum, 2005

Après s'être occupé pendant quelques années de sujets figuratifs et narratifs, Abdelhadi EL Aïdi  se concentre à présent essentiellement sur l'ornement. De cette manière, il renoue avec une tradition de laquelle nait un genre ornemental très complexe par la duplication, l'inversion, le pivotage et la combinaison répetée presque matématiquement conçues d'un simple fragment ornemental. Au delà du représentatif, celá mène, par la repetition permanente de variations de l'identique, à un rapprochement meditatif et en même temps productif du spirituel. La structure ornementale dominée par la ligne a de cette façon le caractère d'un Labyrinthe. Elle est à la fois chemin et mouvement enregistré que l'oeil peut suivre. C'est ce caractère du processus  qui est au centre  du travail de Abdelhadi El Aïdi . Les lignes ne se repandent pas uniquement comme des  traces de mouvement à la surface, mais aussi dans la profondeur de la peinture, puisque les tableaux se forment par de multiples couches d'un différent dégré de transparence. Souvent, Abdelhadi El Aïdi  recouvre de vieilles peintures  d'une couche additionelle, mais il ne les fait pas tout à fait disparaitre. Leur structure se conserve en luisant à travers et devient une partie du nouveau. L'application successive de ces nouvelles couches de peinture suit des règles différentes et des modes différenciés. Celà peuvent être de differentes formes d'ornement, des reseaux orthogonaux de contours nets ou une trace de pinceau tremblante et infinie qui trahit le mouvement monotone mais toujours légèrement varié de la main. Quant aux peintures actuelles, une structure expressive et spontanée est ajoutée. Elle resulte de la peinture lancée sur le tableau. Dans le jeu de l'ensemble, les differentes couches se penètrent parfois plus et parfois moins, de façon que des contours  brusques se rompent et sont contournés par des rythmes illimitées. La structure complexe des tableaux est en plus unifiée par un coloris  et en balance et en tension qui se base sur les couleurs du spectre de la lumière atmospherique. La structure ornemental etant au début construite et donc objective fait l'objet, dans l'oeuvre de Abdelhadi El Aïdi , d'une nouvelle interpretation individuelle, qui se comprend par le propre processus temporel  non  repetable du mouvement spontané de la main.

© Jutta Saum M.A., 2005